C'est pour la vie
Laurent Boileau
2018 - 52 min - Vidéo HD - Couleur - France

L’Îlot Bon Secours, résidence située dans le centre-ville d’Arras, rassemble depuis 2011 une centaine d’habitants autour d’un idéal de "convivialité partagée" prenant trois formes : mixité sociale avec des logements sociaux et des lofts spacieux, mixité générationnelle avec un tiers des appartements occupé par des retraités, et, point nodal du projet, mixité "fonctionnelle" visant à inclure au cœur de la cité des personnes trisomiques, autonomes et actives. De quelques mois à 97 ans !
L’âge des résidents est bien la preuve de la diversité générationnelle de l’Îlot Bon Secours. Le projet est un laboratoire d’habitation, ouvert aux innovations sociales et technologiques. Première réalisation de ce type en France, l’Îlot Bon Secours est reconnu par le Ministère du logement comme habitat alternatif pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Cette résidence est le fruit de la détermination de parents qui ont souhaité faire vivre leurs enfants dans le milieu ordinaire, et envisagé ainsi sereinement "l’après-parents".
L’Îlot Bon Secours est, à lui seul, une force de propositions pour faire bouger les lignes (postures institutionnelles...), changer les comportements, pour faire évoluer les lois, les droits des personnes, les modes d'accompagnement. Au-delà du bénéfice social qu'il représente, ce modèle a également permis de valider la pertinence économique d'une telle approche et donc d'envisager de substantielles économies pour les collectivités.
C'est pourquoi les politiques s'intéressent de plus en plus à l'Îlot Bon Secours qui a reçu en 2016 la visite de Ségolène Neuville. Secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, puis celle de la commission des affaires sociales du Sénat. Les chercheurs accourent aussi, de France, de Belgique, de Suisse et du Canada.