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Les États généraux du film documentaire 2022 Histoire de doc : Révolution à Cuba Les Noticieros

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Les Noticieros
Santiago Álvarez
1963-1979 - Cuba - Noir & Blanc - 143'

No. 142 - Sepelio de Benny Moré (25/02/1963) 4'04'' No. 305 - Abril de Girón (25/04/1966) 14'23'' No. 339 - Camilo héroe antiimperialista (19/12/1966) 7'56'' No. 369 - Golpeando en la selva (17/07/1967) 13'56'' No. 393 - La hora de los hornos (15/01/1968) 20'20'' No. 402 - Amarrando al cordón (27/03/1968) 7'43'' No. 421 - Represión policial en los Estados Unidos (19/08/1968) 6'07'' No. 444 - 13 de marzo en Cuba y Vietnam (13/03/1969) 9'18'' No. 519 - Quemando tradiciones (26/02/1971) 20'10'' No. 521 - La estampida (15/04/1971) 10'02'' No. 522 - Il dramma di Nixon (27/05/1971) 10'17'' No. 907 - El gran salto al vacío (28/02/1979) 18'50'' En 1959, le premier acte culturel du nouveau gouvernement révolutionnaire fut la création de l’Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos, l’ICAIC. Santiago Álvarez, journaliste, a alors quarante ans et aucune expérience dans le cinéma. Il accepte néanmoins l’invitation qui lui est faite de diriger les Noticieros de l’ICAIC. Reportages hebdomadaires d’environ dix minutes à propos d’importants événements cubains et étrangers, les Noticieros étaient tirés en soixante copies et ensuite distribués dans les salles de cinéma du pays pour être projetés avant la séance principale. Comme certaines personnes ne pouvaient voir le film que deux ou trois mois après sa réalisation, Álvarez et les autres ont toujours veillé à ce que le matériel ne soit pas trop lié à l'actualité la plus stricte mais au contraire fondé sur une volonté d’intemporalité. Concurrençant avec succès les actualités télévisées, le Noticiero informait d’une autre manière, plus diversifiée, synthétique et inventive. Álvarez a perdu le sommeil chaque semaine en dirigeant personnellement chacun des films d’actualité durant pas moins de quinze ans. Lorsqu’il a finalement abandonné ce rôle, il a conservé le contrôle du service des actualités, qui en 1982 employait vingt-cinq personnes, dont sept directeurs de la photographie et trois réalisateurs. Ce fut la grande école de montage de Santiago Álvarez. En très peu de temps, il a transgressé le format journalistique et, abdiquant sa supposée impartialité, il est devenu un vrai chroniqueur. Jusqu’en 1998, année de sa mort, il réalise une centaine de documentaires, dont six cents des mille cinq cents actualités filmées produites par l’ICAIC entre juin 1960 et juillet 1990. Sa créativité était sans limites : photographies, dessins, textes et typos, images d’archives, effets sonores, animations, usage narratif de la musique, etc. Álvarez combinait tous les éléments qu’il avait sous la main pour communiquer, dénoncer et convaincre, en se passant de la narration traditionnelle de la voix off. L’impossibilité de filmer quelque chose ou le manque de ressources, stimulaient son imagination. Sans jamais perdre sa position idéologique, il a subverti le langage du cinéma documentaire et influence encore aujourd'hui des dizaines de cinéastes dans le monde entier.


Image : Santiago Álvarez
Production : ICAIC